Tribune de l’auteur Béatrice Mériot sur son livre
Dès les premières années de mon adolescence, sans que je me souvienne des circonstances, la vie m’a mis deux livres marquants entre les mains : Maria Chapdelaine de Louis Hémon, et Ainsi soit-elle de Benoîte Groult.
Je vérifierai par la suite, avant de le constater par moi-même, que le sort des femmes de ce monde a été de tout temps, et reste encore, dans la plupart des pays, associé à de la souffrance, qu’elle soit sociale, physique ou mentale.
Après avoir beaucoup écrit tout au long de ma vie comme on peut le faire dans un journal intime, ce sont justement les circonstances d’une discrimination qui m’ont donné l’opportunité de me pencher sur l’étrange destin des femmes, et particulièrement des femmes françaises dont je connais mieux les mécanismes sociétaux.
Cependant, m’étant découvert (tardivement) une passion pour la littérature et la langue en devenant professeure de français, et bien qu’écrire soit devenu pour moi une seconde nature, je ne me considère pas, ou pas encore, comme une écrivaine. Je me définis davantage comme une rédactrice (féministe) pragmatique et pédagogique.
Écrire mon premier livre que je considère comme un manuel à l’usage de toutes les femmes, a été une aventure extraordinaire qui m’a rappelé ce que William Murray disait dans The Scottish Himalayan Expedition, à propos de son ascension inachevée de l’Everest, et que j’ai repris pour illustrer mon troisième livre : “dès le moment où l’on s’engage pleinement, la Providence se met également en marche. Pour vous aider, se mettent en œuvre toutes sortes de choses, qui, en d’autres circonstances, n’auraient jamais eu lieu. Tout un flot d’événements découle de cette décision, créant en votre faveur toutes sortes d’incidents et de rencontres imprévus, et des aides matérielles, que vous auriez seulement rêvé de trouver sur votre chemin. » (ma traduction)
Et je peux dire que vivant effectivement d’incroyables concours de circonstances, la seule difficulté que je rencontre pour le moment, avant l’écriture d’un livre, reste de trouver le thème. Quoiqu’il en soit et pour le moment, je me plais à écrire des ouvrages pragmatiques, pédagogiques et instructifs, même si je m’essaie aussi à divers sujets.
J’ai donc écrit mon premier livre en m’inspirant de mon propre vécu de femme sur la « Terre des hommes », et en allant chercher toutes les informations nécessaires et pertinentes, afin d’apporter des réponses précises et efficaces aux lectrices et éventuels lecteurs. J’ai aussi décidé d’y ajouter des petites illustrations qui peuvent paraître un peu puériles mais qui, de mon expérience en matière de pédagogie, ont aussi pour but de rendre les sujets moins dramatiques et de « fixer » les notions.
Même si ce premier livre n’a pas vocation à susciter des émotions particulières aux personnes qui l’achètent, me concernant, j’y ai mis toutes les miennes pour tenter de convaincre les lectrices et lecteurs qu’il est à présent urgent de « faire le nécessaire » pour que les femmes de ce monde accèdent enfin au statut d’humain, tel qu’il est sous-entendu dans « Universal Declaration of Human Rights » et non dans « La Déclaration universelle des droits de l’homme »…
Pour le moment, avec près de 300 exemplaires vendus en seulement cinq mois de Ce livre que toutes les femmes devraient lire, j’ai le sentiment, et l’espoir que le message passe…
Courte bio : Béatrice Mériot est professeure de français en Nouvelle-Calédonie.
Dès l’adolescence, elle se sensibilise à la cause féminine, et c’est en reprenant des études de lettres à 32 ans, qu’elle se découvre une passion pour la lecture et la littérature.
Résolument « philosophe » dans son approche de la vie, elle s’intéresse à de nombreux domaines et se dévoue également à des causes écolos bio zéro déchet. En 2018, elle a lancé l’opération Plastic Attack en Nouvelle-Calédonie.
« Ce livre que toutes les femmes devraient lire » est la première, et la plus populaire de ses publications.
