Pourquoi en être venu à l’écriture :
Cela fait plus de cinquante ans que je vis à Munich. Après mes balbutiements initiaux dans la langue du pays, j’ai acquis au fil des années la pratique et les connaissances nécessaires pour me trouver à l’aise en allemand, à un point tel qu’il m’est arrivé souvent de commettre par distraction des germanismes dans ma langue maternelle, une honte. Que faire ?
Par chance et par goût, j’éprouve beaucoup de plaisir à écrire. Lettres, récits de voyages, souvenirs personnels. Et il m’était important de maintenir un niveau suffisant en français pour éprouver du plaisir à me relire, certes après hésitations, corrections, reprises de mon texte. Mais, de là à écrire un roman…
Dans la préface du « Quatrième », j’ai énuméré les raisons qui m’ont poussées à le faire. Très simple : il fallait que ça sorte. Échapper à un bouillonnement de convictions, d’idées confuses, les trier, les associer de façon cohérente, trouver un fil conducteur, une idée maitresse avec une originalité espérée…, tout cela par jeu et par plaisir esthétique. Je n’avais guère espéré que ce travail pourrait attirer l’intérêt d’une maison d’édition, mais pourquoi ne pas essayer, n’est-ce-pas ?