Le monde de l’édition fait souvent rêver. Tout le monde rêve de devenir écrivain et d’autres s’imaginent éditeurs des plus grands auteurs.
Si les métiers du livre donnent souvent envie, la réalité peut être très différente.
=> Petit tour d’horizons des métiers littéraires et des perspectives financières liées.
Un bon salaire ou une vocation ?
Certes, il est impossible de renier l’importance d’un bon salaire lorsqu’on envisage une carrière professionnelle. Pour autant, le livre, comme beaucoup d’autres secteurs, n’est pas considéré comme un vivier de métier lucratif. Si c’est l’argent que vous cherchez, autant vous rediriger tout de suite vers le commerce international. Les métiers littéraires sont avant tout des métiers de cœur.
Les métiers littéraires les plus en vu
Nous avons répertorié les métiers du livre les plus courants. Nous avons volontairement omis les métiers tels que libraire, bibliothécaire ou encore distributeur.
Écrivain- Auteur
D’après certaines statistiques, plus de 10 % de la population française écrit plus ou moins régulièrement. Mais seule une petite fraction de ce nombre parvient à terminer un livre et une portion encore plus réduite réussit à se faire éditer par une maison d’édition. Et parmi ces quelques chanceux, la plupart n’arrivent pas à gagner leur vie de leurs écrits.
Si écrivain est un métier très bien vu dans la société, il ne représente pas une valeur sûre en termes de gain d’argent. Il faut soit écrire le best-seller de l’année ou trouver le bon filon. Quelques auteurs de romans policiers ou feel good arrivent à s’en sortir en publiant deux ou trois livres par an.
Tout le monde peut devenir écrivain, il n’y a pas d’études particulières qui mènent à cet emploi… et donc aucune garantie non plus !
Voir l’article : combien gagne un auteur de livre, par livre ?
Éditeur
Quand on pense à un éditeur, on imagine un patron en costard derrière un bureau en acajou tout en haut d’un immeuble du 3ème arrondissement. Certes, il est fort probable que ce portrait coïncide avec une certaine réalité du côté des grosses maisons comme Flammarion ou Gallimard, mais pour ce qui est de la majorité des éditeurs, il faut plutôt les imaginer dans un petit appartement croulant sous les exemplaires de livre.
Pour autant, un éditeur qui arrive à publier une vingtaine de livres par an sera généralement bien rémunéré avec un salaire qui peut avoisiner autour des 2500-3000 € net par mois.
Devenir éditeur est à la portée de tous. Il n’est pas nécessaire (mais fortement recommandé) d’avoir suivi des études littéraires pour se placer dans le milieu.
Chargé de communication
La personne chargée de communication est très en lien avec les auteurs, les organisateurs de salon, les libraires et toutes les personnes qui tournent autour du monde du livre. C’est un emploi prenant qui demande beaucoup de disponibilités et des facilités sociales évidentes.
Les salaires sont généralement plutôt bons, allant entre 2000 et 2500 € suivant la maison d’édition.
C’est un métier qui n’est pas « littéraire » en soi, mais il est conseillé de suivre des études littéraires pour se former.
Correcteur
Il n’y a pas de maison d’édition sans ce poste ingrat. Les correcteurs sont un rouage essentiel du mécanisme du livre. Ils peuvent lire et relire les ouvrages à la recherche des incohérences et des fautes de syntaxe ou d’orthographe.
Les correcteurs sont payés de manière honorable. Beaucoup choisiront la sécurité de l’emploi en se faisant embaucher par une maison tandis que d’autres préféreront rester freelance. Des études de correcteur existent ainsi que des formations professionnalisantes, mais l’entrée dans une maison d’édition n’est pas facile, cela passe souvent par des recommandations.
Traducteur
C’est un autre métier littéraire assez prisé chez les jeunes. En effet, la traduction a toujours été « sexy ». Les traducteurs peuvent être très bien payés en fonction des œuvres qui leur sont confiées. Il est rare qu’une maison embauche des traducteurs, ils sont généralement à leur compte.
Voir l’article dédié : trouver un traducteur pour son livre
Les mieux payés sont…
Difficile de dire quels métiers vous donneront le plus de garanties au niveau financier. Le métier du livre est capricieux et très volatile. Il est aussi chargé de différents acteurs aux tailles et proportions très différentes.
Ainsi, l’éditeur d’une petite maison d’édition ne pourra pas rivaliser en termes de salaire avec l’éditeur de Flammarion. Si l’on peut supposer que l’éditeur d’une grande maison comptera parmi les mieux payés, son poste est très difficile à pourvoir.
Les écrivains sont réputés pour être aux deux extrêmes de l’échelle. Certains comptent parmi les moins bien payés avec aucune sécurité de l’emploi et pas de salaire fixe. Ils ne fonctionnent qu’à l’ouvrage et aux droits d’auteurs (hormis quelques exceptions qui sont sous contrat exclusif avec une maison d’édition).
Un auteur qui produit un best seller peut vendre 200 000 exemplaires et ramener plus de 250 000 euros à l’année tandis qu’un flop ne rapportera qu’une centaine d’euros à l’auteur.
Les métiers annexes (mais tout aussi importants!) de correcteurs, traducteurs ou encore chargés de communication sont plus stables. Vous pouvez espérer gagner entre 1800 et 2500 nets en tant qu’employés d’une maison.
Si vous êtes à votre compte, vous pourrez peut-être gagner plus si vous travaillez beaucoup et que vous avez de bons contacts dans le milieu. Encore une fois, la traduction d’Harry Potter ne rapporte pas autant que celle de l’histoire d’un berger dans la campagne ariégeoise.
