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Comment vendre les droits de traduction d’un livre ?

La vie d’un livre ne s’arrête pas à la fin de l’écriture. Il faut ensuite l’éditer, le corriger, le publier, le distribuer… et croiser les doigts pour que le public l’apprécie et que la sauce prenne.

Ou utiliser des méthodes pour promouvoir son livre.

Et si le public français est réceptif, il peut y avoir ensuite la possibilité de publier votre ouvrage à l’étranger. Pour cela, il faudra trouver un traducteur digne de ce nom pour respecter au mieux l’histoire et votre style. 

Parfois, c’est une maison d’édition qui peut vous contacter pour traduire votre livre. Dans ce cas,  ou devez céder vos droits à la personne pour la langue ou le pays concerné. Mais vous pouvez aussi décider de démarcher des maisons d’éditions étrangères pour leur vendre les droits de traduction d’un livre.

Dans cet article, nous vous expliquons comment céder vos droits de traduction. 

 

L’intérêt d’une traduction

De nombreuses maisons d’édition publient des livres traduits de l’étranger. C’est souvent l’assurance de publier un titre en vogue, qui attirera les médias, et qui sera attendu par les lecteurs. C’est aussi l’assurance de publier un livre dont le style est apprécié.

La traduction est un art délicat dans le monde de la littérature. À l’époque, les grands romans étaient traduits par des écrivains qui partageaient certaines affinités avec l’auteur. C’est notamment le cas de Baudelaire avec Edgar Poe. Aujourd’hui, ce sont le plus souvent des traducteurs expérimentés qui s’en chargent. Pour autant, ils doivent avoir une certaine compréhension du style de la personne qu’ils traduisent pour faire un bon travail. C’est pourquoi c’est souvent le même traducteur qui traduira un auteur pour assurer une certaine cohérence.

Si le rôle d’un traducteur est de rester neutre et de juste traduire, il ne peut pas éviter l’interprétation naturelle du changement de langue. Ainsi, le choix d’un traducteur a son importance et avant d’envisager la cession ou la vente des droits, il est essentiel de s’assurer que votre œuvre sera traduite respectueusement et fidèlement. 

 

Vendre des droits de traduction

Pour vendre les droits, il faut faire en fonction des contrats existants. Si vous possédez déjà un contrat d’édition, il est important de vérifier les clauses du contrat. Si vous êtes indépendant ou auto- édités, la démarche est plus simple

1. En maison d’édition

La plupart des contrats de maison d’édition contiennent une clause relative à la traduction du livre. Ces clauses reprennent les conditions générales du contrat en les appliquant à la maison d’édition étrangère qui a décidé de reprendre les droits. Plus rarement, c’est la même maison d’édition qui traduira le livre elle-même.

De manière générale, la maison d’édition s’occupera de tout et ne fera que vous demander votre avis.

Dans ces cas-là, l’auteur reçoit généralement 50 % de ce qui est perçu par la maison d’édition originale. Ce nombre peut varier en fonction des accords.

L’éditeur, lui, revend généralement les droits de traduction d’un livre pour un montant fixe, assorti d’un pourcentage des ventes. Selon le genre littéraire et le type de livres, ces montants vont de 1000 à 100 000 €.

 

2. En indépendant

Comme pour tous les autres aspects de la publication d’un livre, l’auto-édition demande beaucoup plus de travail pour l’auteur. Un contrat de traduction est identique à un contrat normal et l’auteur doit négocier ses droits. Il est à rappeler que la loi précise que les auteurs doivent être rémunérés au minimum suivant ce barème :

6 % jusqu’à 5000 exemplaires vendus

7 % entre 5000 et 10 000 exemplaires vendus

8 % au-dessus.

Certaines maisons peuvent proposer plus, ces chiffres représentent le minimum légal. 

L’auteur négocie donc avec la maison d’édition étrangère et cède ses droits comme il le ferait avec une maison d’édition normale. 

 

Pourquoi vendre ses droits de traduction à l’étranger ?

Quel intérêt pour un auteur de vendre ses droits de traduction ?

Il en existe plusieurs. Premièrement, il faut rappeler que la situation en France n’est pas idéale pour les auteurs. Si le marché du livre semble se porter plutôt bien, les statistiques ne sont pas encourageantes pour les auteurs. Moins de 2 % peuvent estimer vivre pleinement de leur plume, tous les autres ont des activités annexes. 

Ainsi, diversifier son offre et envisager d’autres marchés à conquérir peut paraître une très bonne idée. D’autant que le monde du livre n’est pas aussi globalisé que l’est le cinéma par exemple. Il est fort probable qu’un roman qui ne fonctionne que modérément en France puisse exploser en Chine, au Brésil ou juste en Italie. Suivant le type d’histoire, la manière dont elle est racontée, la pertinence temporelle, vous pouvez intéresser des lecteurs d’un autre pays.

Bien entendu, c’est un peu comme jouer au poker. Comment savoir quels marchés investir ? Pour cela, deux situations s’offrent à vous :

 

1. Avec un agent littéraire

Si vous avez les moyens de vous offrir un agent littéraire, c’est lui qui se chargera de vendre votre livre auprès des libraires de France et d’ailleurs. Il peut effectuer ses propres études de marché et savoir quels sont les pays où votre livre aura le plus de chances de fonctionner.

L’inconvénient est assez évident, un agent littéraire est assez cher et tout le monde ne peut pas se le permettre. Certains proposent de n’être rémunéré que sur des commissions, ce qui vous permet de ne rien avancer. Mais ces derniers ne sont pas les plus faciles à convaincre et il faut qu’ils soient séduits par vos livres pour prendre le risque de vous représenter.

 

2. Faire soi-même

Il est bien entendu possible d’être son propre agent littéraire. De fait, aujourd’hui, être auteur est souvent synonyme d’être un peu agent littéraire aussi. C’est à vous de faire les démarches, les études de marché, de voir quels éditeurs, qu’ils soient français ou non, seront les plus à même de publier vos ouvrages. Ensuite, il faut vérifier les contrats, lire attentivement (et si c’est dans une autre langue, il faut être bien entouré ou polyglotte!). 

En somme, ce n’est pas forcément évident et facile d’envisager de publier vos ouvrages en dehors de la France. Mais si c’est un éditeur qui vient vous voir, vous avez tout intérêt à dire oui. Faites juste bien attention aux clauses du contrat qui peuvent être différentes des clauses habituelles des contrats d’édition français. 

 

Voici un document complet dédié à la recherche de solutions pour vendre les droits de traduction, créé par la région Occitanie :

Vademecum Vendre Des Droits… by ActuaLitté

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