Noël, la rentrée littéraire, l’été … quel est le bon moment pour publier un livre ?
Vous préparez le lancement d’un livre, et réfléchissez au meilleur moment ? Nos conseils, d’expérience.
Nous étudions le phénomène de la rentrée littéraire, de Noël ou de l’été.
La rentrée littéraire n’a aucun impact sur les ventes des auteurs indépendants
On nous dit souvent « je dois me dépêcher de sortir mon livre pour la rentrée littéraire ». Mais … notre conviction est que la rentrée littéraire n’a aucun impact sur les ventes de livres en autoédition ou de maisons d’édition indépendantes.
La rentrée littéraire n’amènent pas les lecteurs à rechercher de nouveaux livres, elle attire vers certains titres médiatisés. Et en particulier pas en librairies en ligne.
Elle attire des lecteurs en librairies physiques, ce qui généralement n’est pas votre cible car votre livre n’y est pas présent physiquement mais au mieux à la commande (publication avec BoD, Librinova …) ou pas disponible du tout (KDP).
Vos lecteurs potentiels ne vont pas s’enthousiasmer à acheter plus de livres simplement parce que c’est la rentrée littéraire.
A chaque fois que l’on me parle de la rentrée littéraire, je pose la même question : « qu’est-ce qui concrètement dans la rentrée littéraire fait que plus de lecteurs vont découvrir votre livre ? ». Et je n’ai jamais de réponse. Parce qu’il n’y a pas de réponse à offrir : les lecteurs sont touchés par la communication sur de grands titres popularisés par leurs éditeurs, pas par la découverte de votre livre qui vient de sortir.
Et si éventuellement ils passent plus de temps en librairies et librairies en ligne, attirés par une publicité pour un livre dans le cadre de la rentrée littéraire, et si au gré de leur navigation ceux-ci pourraient tomber sur votre livre, le report réel et effectif est totalement à la marge. Compter dessus pour augmenter ses ventes serait naïf.
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Si vous êtes édité par une maison d’édition indépendante, demandez-lui quelles actions sont prévues lors de la rentrée littéraire, si celle-ci est concomitante avec la sortie de votre livre. Quelques actions locales ou en partenariat avec un libraire physique peuvent être organisées si cet éditeur est dynamique, qui pourraient vous permettre de vendre quelques livres.
Noël, l’été : oui mais ça se prépare
Noël et l’été sont deux périodes fastes de ventes de livres.
A Noël, le boum des cadeaux emporte les ventes. Les auteurs autoédités vendent en moyenne 30 à 60 % de plus pendant le mois de décembre, selon leurs thématiques.
L’été, les ventes de romans, de romances, de fantasy ou de polars en format numérique augmentent fortement, et peuvent doubler ou tripler pour certains titres. Kobo avait d’ailleurs révélé que le mois d’utilisation le plus important de leurs liseuses. A rebours de ce que pensent certains, disant que l’été est une période calme pour les ventes.
Mais pour faire des ventes pendant ces deux périodes fastes, il faut avoir publié et fait connaître son livre bien en avance. Au moins 3 mois avant, le temps de récolter des commentaires de lecteurs, et de faire monter son livre dans les algorithmes et classements, pour qu’il soit visible et recommandé. C’est particulièrement vrai sur Amazon.
Avis de lecteurs et place dans les classements sont les deux facteurs essentiels à travailler, qui entraineront ensuite une bonne visibilité pendant les périodes de fortes ventes.
Lancer son livre pour viser une période ne devrait pas être votre objectif
Construire le lancement de son livre et sa communication autour des attentes d’une période pendant laquelle on observe qu’il y a généralement plus de ventes de livre me semble inutile et contre-productif.
Vous allez publier et espérer des ventes, alors qu’il faut construire la réputation de votre livre et aller chercher les lecteurs un par un.
Mieux vaut publier quand vous êtes prêt, quand vous avez du temps pour lancer vos actions de promotion (publicité amazon, et recherche de commentaires de lecteurs en tête), et ensuite éventuellement bénéficier des hausses de vente pendant les périodes fastes.
Passer du macro au micro
Plutôt que d’attendre des tendances de marché (le macro), concentrez-vous sur vos lecteurs cibles, vos canaux de communication (réseaux sociaux, e-mails), votre plan de promo et choisissez le micro.