Le roman fantasy a acquis ses lettres de noblesse avec la parution de l’incontournable Seigneur des anneaux de Tolkien. Depuis, de nombreux auteurs et autrices se sont essayés à ce genre avec plus ou moins de succès.
Si pendant longtemps, rien ne semblait pouvoir s’approcher du maître à jouer anglais, les dernières décennies ont fait éclore de véritables joyaux, comme en témoigne cet engouement insatiable du petit écran. En effet, nombre de romans fantasy ont depuis été adaptés à l’écran comme Game Of Thrones, Harry Potter ou encore The witcher.
Si vous êtes un grand adepte de ces récits et que vous aimez particulièrement créer des êtres fantastiques et les faire évoluer dans des mondes imaginaires, alors la fantasy est pour vous. Mais attention, il ne suffit pas d’être fan pour pouvoir écrire ! Les romans fantasy répondent à certains codes et voici quelques conseils pour y parvenir.
Cet article a été écrit par les conseiller littéraires de Publier son Livre.
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Un univers crédible
Tout le charme de la littérature fantasy réside dans la création d’un univers merveilleux qui transporte le lecteur dans une autre dimension. Ainsi, pour écrire de la fantasy, il faut absolument imaginer un monde différent du nôtre. Il est toutefois possible de créer des liens comme dans Harry Potter en ajoutant de la magie et des êtres surnaturels.
Créer un monde de toute pièce est assez ardu. Vous n’êtes pas obligé de faire comme Tolkien qui a conçu la terre du milieu avec ces différentes peuplades, ces langues, ces habitudes. Vous pouvez juste vous renseigner sur les mondes déjà créés et y insérez votre intrigue. Une grande majorité des romans fantasy d’aujourd’hui reprennent justement les codes de Tolkien (qui s’est lui-même inspiré des contes fantastiques populaires) avec des trolls, des elfes, etc.
Ce qui est essentiel, c’est de bien visualiser le monde. Il est conseillé de faire une carte, autant pour l’écrivain que pour le lecteur qui en aura besoin pour se situer dans l’histoire. Prenez le temps également de parler des différentes races avec des fiches d’information pour y voir plus clair lors de l’écriture. Les trolls par exemple n’ont pas le même caractère que les hobbits !
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Des personnages qui existent vraiment…
C’est le meilleur conseil que l’on peut donner à tout écrivain, mais dans le genre fantasy, c’est un peu plus difficile. En effet, comme rendre crédible quelque chose de complètement imaginaire ?
Ce n’est pas parce que vous évoluez dans un monde improbable que vos personnages ne peuvent pas ressentir des émotions réelles et présenter des caractéristiques concrètes. Ainsi, Peter Pan nous est très familier, il existe dans nos esprits comme le jeune enfant qui ne voulait pas grandir (ou le père de famille qui a oublié sa promesse d’enfant!)
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Rendre crédible un personnage, c’est incarner des sentiments et explorer la dualité qui s’exprime en lui comme dans tout être. Évitez les personnages trop lisses et trop gentils et illustrez leurs parts d’ombre.
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Et des intrigues qui restent en lien avec la réalité !
De la même manière, les romans fantasy explorent des intrigues qui peuvent prendre place dans la vie réelle. L’imaginaire est utilisé ici pour parler de sujets et nous faire réfléchir sur notre propre réalité. Ainsi, Star Wars parle ouvertement du fascisme et de la lutte du bien contre le mal (sans oublier qu’il y a toujours du bien dans le mal et du mal dans le bien!).
Une fois que vous avez défini votre univers, il faudra écrire la quête qui fera évoluer les protagonistes. L’intrigue n’a pas besoin d’être exceptionnelle, mais elle doit s’ancrer dans un développement logique.
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Pensez une intrigue originale et épique… en incluant des sous-intrigues moins sérieuses
Beaucoup de romans fantasy explorent les mêmes intrigues avec l’enfant orphelin ou abandonné qui va devoir changer sa destinée pour changer le monde… Ce serait chouette de changer le disque. Essayez de varier un peu en mettant en scène plusieurs personnages et en trouvant d’autres quêtes moins grandioses mais tout aussi parlantes : retrouver son ami, sauvez les animaux, trouver sa voie, etc.
Si la quête principale doit être un minimum sérieuse, il est possible d’ajouter ses sous-intrigues divertissantes. C’est généralement le cas avec des protagonistes divertissants. Si nous prenons Willow, les petits êtres apportent de la légèreté tout au long du récit.
Les sous-intrigues doivent en revanche toujours garder un lien avec l’intrigue principal pour ne pas perdre les lecteurs.
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Évitez les clichés… ou transformez-les !
Que ce soit pour l’intrigue, l’univers ou les différentes espèces, essayez de moderniser votre approche ou apportant des touches d’originalité ici et là. Si vous n’avez pas la force d’inventer un monde complètement nouveau, faites en sorte de sortir des sentiers battus. Le vieux sage n’a pas de barbe blanche, la jeune fille en détresse n’existe plus et le prince charmant est en fait un être asexué qui ne cherche qu’à comprendre pourquoi les nuages sont blancs. Il existe mille manières de raconter une histoire, à vous de trouver la vôtre.
Comme exemple, nous pouvons reprendre Harry Potter qui déborde de clichés en tout genre (l’orphelin qui doit sauver le monde, le magicien à la barbe blanche, le méchant diabolique…), mais l’autrice a réussi à explorer diverses manières d’agencer ces personnages pour leur donner un aspect nouveau.
Il faut rappeler également que nous sommes nombreux à juste vouloir retourner dans les univers imaginaires de notre enfance. Ainsi, reprendre les codes existants peut souvent assurer la fidélité des lecteurs. Il faut trouver l’équilibre entre les deux.
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Évitez les explications…
Qui dit monde imaginaire, dit foule de détails à expliquer… enfin, c’est ce que l’on pourrait croire. En vérité, les lecteurs n’ont pas besoin qu’on leur explique quoi que ce soit, ils veulent juste vivre dans votre univers.
Il n’est pas du tout nécessaire d’expliquer pourquoi telle créature est ainsi ou comment la magie est arrivée dans ce monde. Si les personnages doivent être crédibles, le monde dans lequel ils évoluent peut se permettre de défier toutes les lois de la nature.
Les explications coupent le récit et en sortent les lecteurs. Faites confiance à leurs intuitions et travaillez plutôt à donner un ton et une ambiance réussie à votre roman.
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Et les descriptions trop longues !
Étant donné que nous jouons sur l’imaginaire, il faut aussi limiter les descriptions trop longues qui ne font que limiter l’imagination des lecteurs. Si vous vous contentez de dire château, chaque lecteur pourra dessiner le château de son choix dans sa tête. L’imaginaire n’est pas quelque chose qui s’explique, mais qui se suscite.
Ainsi, en explorant bien les émotions de vos personnages, vous pourrez facilement inciter les lecteurs à imaginer tout le reste.
Il faut cependant décrire un minimum et ne pas aller à l’autre extrême. Les romans fantasy trouvent généralement un bon équilibre entre les scènes descriptives et les scènes d’action qui forment le cœur du roman.
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Donnez une place importante aux duels et combats
Les romans fantasy possèdent toujours des scènes d’actions épiques avec des grandes batailles (Le Seigneur des anneaux), des duels sanglants (The witcher) ou des échanges de sorts (Harry Potter).
Les combats sont essentiels et permettent de mettre en scène la confrontation entre les différentes forces du roman.
Il est tout à fait possible de chercher à s’en passer et trouver d’autres ressorts, mais si vous choisissez le combat, il est essentiel de prendre le temps de le mettre en scène. En effet, les fans de romans fantasy sont particulièrement friands des scènes d’action. Vous pouvez consacrer de nombreux chapitres aux batailles en donnant le plus de détails possible.
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Un tome à la fois
La plupart des romans fantasy se déclinent en plusieurs tomes, mais cela n’est pas une obligation. D’excellent roman fantasy ne sont que des « one shot » qui fonctionnent très bien.
Cependant, il est souvent vrai que pour poser un univers et prendre le temps d’y faire évoluer des personnages, il est nécessaire d’avoir plus de 300 pages pour le faire. Dans ce cas, ne vous privez pas de faire une série de 3, 6 ou même 9 livres. Mais n’oubliez jamais que tout commence avec un premier pas.
=> Voir l’article sur l’écriture de séries littéraires
Il est conseillé d’écrire l’intrigue générale de toute la série, mais au moment de passer à l’écriture, essayez de vous concentrer sur une tome à la fois. En effet, dans le cas contraire, vous risquez de donner cette impression désagréable que le roman n’est destiné qu’à vous en faire lire d’autres. Si chaque tome doit s’insérer dans une intrigue générale, ils doivent aussi se suffire à eux-mêmes pour le temps de la lecture. Soignez les intrigues de chaque tome pour donner entière satisfaction à vos lecteurs.
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Attention à la cohérence
Ce n’est pas parce que vous parlez de Dragons et de fées lilliputiennes qu’il ne faut pas faire attention à la cohérence de ce que vous écrivez. Elle est d’autant plus importante dans un roman fantasy que tout est imaginaire. Or, si les trolls qui détestent les elfes dans le premier chapitre se retrouvent à devenir potes avec eux dans le deuxième tome, vous risquez de confondre vos lecteurs.
De la même manière, faites très attention à la cohérence de vos personnages et faites des fiches pour ne pas changer la couleur de leurs cheveux en cours de route sans même vous en rendre compte !
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