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Ce roman est le fruit d’un long mûrissement.

C’est bien entendu en premier lieu un roman d’aventure, d’amour et de destin, placé dans le contexte romantique et pittoresque d’une guerre historique bretonne, française et internationale en partie mal connue. Il peut être apprécié comme un divertissement.

Au-delà de cet aspect fondamental, c’est un roman historique et civilisationnel, qui invite à la réflexion philosophique, politique et métaphysique. Sans dogmatisme, sans certitudes et sans caricatures.

Roman historique, il respecte les données historiques en rompant avec certains clichés mensongers (par exemple la fausse homosexualité de Henri III et de ses mignons), s’étend sur la cuisine réellement consommée à l’époque, mettant en valeur des faits culturels, économiques et monétaires souvent traités de façon anachronique et en fournissant des informations pertinentes, par exemple sur les monnaies utilisées après la réforme de 1576, la question de l’inflation, la substitution partielle des monnaies françaises par les monnaies espagnoles (éternels phénomènes de crise monétaire et budgétaire toujours d’actualité !)… l’économie bretonne de l’époque.

Roman civilisationnel, il rappelle que la Bretagne n’est pas seulement une région, mais la butte témoin d’une civilisation. Non pas d’une civilisation étrangère, mais paradoxalement d’une civilisation sous-jacente à celle de toutes les Gaules, ce territoire occupé depuis 2000 ans par un État d’origine romaine. Un État qui lui a toujours été étranger. Le roman cite amplement, en mettant en valeur des points éminents, l’histoire singulière de la Bretagne (et notamment la question des droits à la couronne ducale de Bretagne), sa constitution politique propre (états et parlement, généraux de paroisse), des aspects très particuliers de la coutume de Bretagne (primogéniture stricte, régime matrimonial de séparation et non de communauté des biens, régimes de tutelle et de curatelle…), son système judiciaire, son gouvernement militaire… mettant en filigrane en valeur le désastre de la (contre-)Révolution Française et du césarisme qui en est issu…

Roman politique au sens noble, il expose les multiples et complexes aspects du conflit (et de toute guerre civile), guerre d’ordres, guerre de classes, opposition villes/campagnes, oppositions entre empires « mondialisés » (Espagne et Église), États impériaux « nationaux » en formation (France, Angleterre…), États « ethniques » à dimension humaine (Bretagne, Provinces-Unies, Suisse…) et pouvoirs provinciaux et locaux proches ou lointains (Républiques de Saint-Malo et de Morlaix, fief de Kerouac’h…), points abordés sans simplismes ineptes… La guerre « civile » y est ainsi bien présentée pour ce qu’elle est toujours : un empilement complexe de conflits de toutes natures, du niveau local au niveau mondial à la manière des poupées russes…

Roman de guerre de religions et d’idéologies : sans caricature, les oppositions de visions du monde, religieuses et idéologiques, qui constituent la principale facette apparente d’une guerre de religion, y sont évoquées sans aucun simplisme ni caricature, et surtout sans parti pris borné (état d’esprit fondamental : il pourrait en aller ainsi ou en aller autrement ; mais qui le sait, qui peut prétendre connaître la vérité ?)

Roman culturel et métaphysique caractérisé par une intrigue « en abîme », très marquée par les débats religieux de l’époque, mais aussi par les mythologies galloise et irlandaise ainsi que par les textes anciens et les contes bretons. Et les croyances antiques. Le récit commence par une description du chaos initial (inspirée du Dialogue entre Arthur et Gwenc’hlan ainsi que de la légende irlandaise), l’intrigue « en abîme » étant introduite par le sermon halluciné du prédicateur Christophe Aubry, qui ramène les événements de l’époque aux grands malheurs du peuple juif dans la Bible – suggérant discrètement au lecteur à faire de même pour son époque… l’évolution des héros suivant dès lors le cours normal d’un cycle implacable d’origine cosmique : vers l’Ouest (« à galerne »), vers le soleil couchant, vers le destin et la mort…

Roman métaphysique et civilisationnel, il multiplie les visages du féminin sacré (Dôn, christianisée en Sainte-Anne) autour du personnage central d’Anne Le Galloudec, sublime femme souveraine (galloudek veut dire « puissant » en breton), dame de Kerouac’h (clin d’œil à Jack Kerouac, Kerwrac’h voulant dire « cité des femmes » en breton) et des multiples visages du principe féminin sacré et divin, cœur le plus ancien de la civilisation celtique et bretonne, issu de la civilisation des Tuatha Dé Danann (les peuples mégalithiques « adorateurs de la Déesse Dana »), la civilisation de Tristan et Yseult… Le féminin sacré a de multiples visages : la nourrice allaitante (Matrona), la guerrière à cheval (Epona et Rigantona = Grande Reine), les eaux primordiales génitrices et fatales (placenta divin de la déesse de la mer Morgana), la donneuse de vie et de mort (Neman) par le regard « qui tue en sauvant ou en anéantissant par noyade ». Le cœur du féminin sacré est inviolable, le château de Kerouac’h est protégé par une double porte impénétrable grâce aux soins de Tristan, qui joue ici vis-à-vis d’une femme qu’il adore mais ne peut toucher le rôle de Ganesha vis-à-vis de Parvati : la double porte est l’hymen sacré du féminin sacré, impénétrable et inviolable. Le château de Kerouac’h et la forêt de Koat-ar-Gaoter (« la forêt du chaudron ») sont protégés par des charmes magiques. Le terme de Gwrac’h veut dire en breton « la très vieille », « déesse mère » et « sorcière »… les rituels magiques accomplis autour de ce fief ultime, refuge de l’âme du peuple, sont réputés « antiquissimes »…

Anne Le Galloudec est une mère vierge, protectrice et nourricière pour son peuple et « ses filles », qui ne sont pas issues de son ventre. La lignée des dames de Kerouac’h apparaît comme complexe : chaque dame est issue du viol d’un « double » par un monstre, et ont un père spirituel. L’un et l’autre sont rituellement sacrifiés après l’accouplement, il n’y a pas de place pour les hommes dans la Cité des femmes. La lignée divine des dames de Kerouac’h est cosmique, et le château de Kerouac’h, qui est la partie émergée d’un empilement de fortifications construites successivement depuis la nuit des temps, est en réalité l’image terrestre du château de la Déesse mère, la Cour de Dôn, qui se trouve dans le cosmos. Tout comme les villages et le fief de Kerouac’h sont en réalité l’image terrestre de la Cité d’Arianrod – le double de Dôn, tout comme Jeanne Le Minor est celui d’Anne Le Galloudec. Qui se trouve également dans le cosmos. Le féminin sacré est pour finir âme, mémoire et résilience (le château de Kerouac’h est peuplé de fantômes qui viennent hanter les rêves des vivants). Et chaudron de l’inspiration (awen) et des rêves… dont notre monde n’est peut-être que le fruit, l’image, l’illusion, le fantôme…

Le château de Kerouac’h et la forêt de Koat-ar-Gaoter sont un monde qui se situe entre celui-ci et l’au-delà. En-dehors du temps et de l’espace, et donc de dimension indéfinie ou infinie.

La période de chaos du cycle cosmique se termine par un affrontement entre forces de l’ordre et forces du chaos – menées par le serpent à sept têtes des contes bretons. Il s’agit en l’occurrence d’un affrontement local (sauveur), qui n’est cependant que le point local d’un affrontement cosmique qui embrase toutes les strates de la réalité. Dans le roman, le royaume de France, l’Europe et le monde. Sans résultat idéal, hors un nouvel équilibre (appréciable) des infinies contradictions du monde, qui s’en trouve régénéré. Cet affrontement est enfin une partie d’échecs cosmique. Le jeu d’un Dieu qui se moque de nous, ou n’est qu’un enfant qui s’amuse…

Sur la forme, j’ai cherché à adopter une écriture expérimentale audacieuse en m’efforçant de créer un style unique et inconfondable. Adepte de Claude Duneton (« Parler croquant »), j’ai recouru à une langue à la fois châtiée (abusant du passé simple et du plus-que-parfait, ce qui ne pose aucun problème pour un lusophone comme moi) et poétique, mêlant volontiers des mots provenant des dialectes occidentaux de la langue d’oïl – gallo, normand, mainiot, angevin et poitevin –, sans hésiter à citer des expressions bretonnes idiomatiques (traduites dans le texte ou en pied de page). Je développerai ce style à l’avenir.

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