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▷ Premier Roman : que recherchent les éditeurs ?

Chaque maison d’édition reçoit en moyenne entre 10 et 20 manuscrits par jour, en format numérique ou en format papier, souvent pour publier un premier roman.

Chacune d’entre elles dispose d’un comité de lecture qui a pour vocation de sélectionner les ouvrages qui pourront poursuivre l’aventureux parcours de la publication.

Dans cet article je vais vous expliquer quels sont ceux susceptibles d’être retenus et pourquoi ? Quels aspects sont attendus, voire exigés par les maisons d’édition ?

Je vais tâcher de vous donner les clés vous permettant d’ouvrir les portes des maisons d’édition.

Article écrit par les conseillers littéraires, chez Publier son Livre

 

Voici les trois points que nous allons voir ensemble :

  • I – Un livre doit correspondre à des critères éditoriaux
  • II – Un livre doit être prometteur
  • III – L’auteur et sa capacité à promouvoir

Stephen King répétait souvent que trente maisons d’édition avaient refusé Carrie, pour publier un premier roman.

La moitié des auteurs londoniens ont trouvé le premier tome d’Harry Potter « beaucoup trop long pour des enfants ».

Pour Guillaume Musso, « les échecs ont été les antichambres de la réussite ».

Alors pourquoi un jour, ces livres ont-ils pu finalement être publiés et avoir le succès qu’on leur connait aujourd’hui ?

 

I – Un livre doit correspondre à des critères éditoriaux

Il existe aujourd’hui trois types de maisons d’édition ; les maisons d’édition traditionnelles telles que Galimard, Flammarion, Le Seuil, Albin Michel, Fayard… et puis les autres, les plus petites, les moins connues, les maisons à compte d’éditeur ou celles à compte d’auteur.

Ces dernières sont en plein essor et depuis des années. Elles sont présentes en force sur chaque salon d’éditions. Elles ont le vent en poupe et contribuent au renouveau du monde littéraire. Il y a, parmi les auteurs de ces maisons moins connues, des plumes devenues pourtant célèbres telles que Marcel Proust qui publia ainsi Du côté de chez Swann, JK Rowling et sa saga d’Harry Potter, Stephen King avec Carrie ou Mehdi Marion et le premier tome de sa saga fantastique Ardian Vulpéa. Ce furent des premiers romans.

En naviguant sur internet, vous n’aurez aucun mal à trouver des articles relayant analyses et commentaires sur les avantages et les inconvénients de chaque sorte de maison d’édition.

Certaines sont spécialisées (littérature de jeunesse, littérature régionale, littérature de science-fiction, romanesque, historique…). D’autres sont généralistes.

Un élément les réunit cependant : les maisons d’édition, grandes ou petites, connues ou inconnues, spécialisées ou généralistes, régionales ou nationales, ont toutes un même objectif, celui de publier les meilleurs ouvrages possible correspondant à leurs critères éditoriaux. Parmi ces critères, deux sont à prendre en compte absolument : le style littéraire et la ligne éditoriale.

Le style littéraire

Il n’y a pas de règle absolue, bien sûr, quant aux styles littéraires qu’elles recherchent. Certaines maisons d’édition seront sensibles au style incisif ou provocateur, d’autres aimeront les œuvres plus poétiques. Des maisons d’édition ne jureront que par l’originalité, d’autres seront plus attirées par une écriture et des sujets classiques.  Imagé, rationnel ou irrationnel, décalé, intrigant, drôle, sensible, novateur, intelligent, éclectique, expérimental, romanesque, historique, réaliste…. sont autant d’adjectifs qui pourraient servir à qualifier le style éditorial des maisons d’édition.

La ligne éditoriale

La ligne éditoriale est elle aussi très importante pour publier un premier roman, et souvent aucultée.

Qu’est-ce qu’une ligne éditoriale justement : c’est ce qui permet de développer le sentiment d’appartenance et de donner du sens. Cela passe donc aussi par des choix de sujets. Certaines maisons d’édition ont vocation à publier des livres académiques d’enseignement général ou spécifique, des livres historiques, des romans fantastiques, des documentaires, des livres de photographies, des livres de voyage, des essais économiques ou politiques, des recueils de poésie, et caetera. Les maisons d’édition recherchent des livres correspondant à leurs critères, qu’ils soient moraux ou éthiques, thématiques ou formels.

Cette ligne éditoriale contribue à fidéliser les lecteurs en ce qu’elle apporte une certaine cohérence des ouvrages. La ligne éditoriale dépend donc de la cible de lecteurs visés. Cette cible peut aussi revêtir des caractéristiques géographiques, sociologiques ou ethniques.

Il vous appartient donc, en qualité d’auteur, d’aller consulter les ouvrages référencés des maisons d’édition que vous aurez sélectionnées et de choisir celles qui correspondent le mieux à votre manuscrit. Inutile par exemple d’envoyer votre thriller pour adulte à un éditeur de B.D. ni à un spécialiste de littérature de jeunesse. Inutile également de proposer votre thriller à une maison spécialisée dans les documentaires.

Néanmoins, et ceci pour tous les éditeurs confondus, il existe un critère essentiel : les textes doivent être harmonieux, cohérents, en un mot, prometteurs.

Pour comprendre les lignes éditoriales et les cahiers des charges de chaque genre littéraires, consultez nos articles dédiés :

10 Conseils pour réussir l’écriture d’un roman Fantasy

10 Conseils pour réussir l’écriture d’une Romance

10 Conseils pour écrire un bon roman Policier

Comment écrire une série littéraire : la méthode complète

 

II – Un livre doit être prometteur

Qu’est-ce que cela veut dire, un texte prometteur ?

  1. Les éléments subjectifs
  2. Les éléments objectifs

Les éléments subjectifs.

Bien sûr, il existe autant de styles de livres qu’il existe d’écrivains.

Chacun sa plume, chacun son histoire.

L’acceptation de votre manuscrit par une maison d’édition dépend toujours et nécessairement d’une bonne dose de subjectivité. Subjectivité des lecteurs qui vont lire votre livre en amont et qui composent le comité de lecture. Subjectivité de l’agent littéraire en charge de la décision finale, de se conformer ou non à l’avis du comité en fonction de la ligne éditoriale fixée, mais aussi de son propre ressenti.

Sur cette subjectivité-là, bien entendu, je ne peux m’étendre puisque par essence, elle est « infondée » rationnellement pour publier un premier roman.

Mais il existe des éléments qui sont quant à eux parfaitement mesurables, identifiables, et surtout réalisables. Ces éléments aussi, feront de votre manuscrit un livre prometteur.

Les éléments objectifs

Sachez qu’un bon texte se reconnaît facilement, dès les premières pages. Or, si elles ne sont pas suffisantes pour valider votre roman, elles le sont en revanche pour l’évincer. En effet, elles donnent le ton à l’éditeur, et lui donnent ou non l’envie de poursuivre sa découverte de votre manuscrit. Une première mauvaise impression sera rédhibitoire.

Ainsi le manque de maîtrise de la langue, les fautes d’orthographe, de syntaxe, les maladresses de style, la pauvreté sémantique, une conjugaison approximative, une grammaire absente, des lourdeurs, un langage oral plutôt qu’écrit, tout ceci est à proscrire impérativement.

Ce sont autant d’indications de qualité quant au contenu implicite de votre manuscrit. Aucun éditeur ne va perdre son temps à poursuivre une lecture qui n’est pas fluide, pour laquelle son regard s’arrête à chaque ligne, interpellé par des erreurs trop nombreuses. Sachez que les premiers lecteurs auxquels vous allez vous adresser sont des professionnels de la lecture. Ils lisent vite et bien. Leurs regards sont aiguisés du point de vue de la langue et rien ne leur échappe.

Ils pourront passer sur une coquille ou deux, une répétition oubliée ou un vocable mal choisi, mais ils n’iront pas au-delà des premières pages s’ils se sentent agressés à chaque ligne par trop de fautes jugées par eux insupportables, voire, inadmissibles.

Alors oui, mettre un point final à votre roman fut un moment fort, intense, émouvant. Dans tous les cas, félicitations ! Quel travail !

Pourtant, vous l’aurez compris, il va falloir relire, corriger, réécrire ce que vous avez mis tant de temps et d’efforts à terminer parce qu’un bon roman ne s’écrit jamais en un seul jet.

C’est un autre vrai travail qui doit commencer à présent : la réécriture.

BoileauArt poétique (1674) :« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : / Polissez-le sans cesse et le repolissez ; / Ajoutez quelquefois, et souvent effacez »

Il vous faut savoir que ce travail nécessaire de réécriture est parfois douloureux parce que long, très long. Prenez le temps que vous avez mis à écrire votre livre et multipliez-le par deux ou trois. Cela vous donnera un ordre d’idée.

Il va vous falloir du courage, de la patience, de la rigueur, et un certain recul aussi, car dans tous les cas, sur ces éléments objectifs de langage, votre texte doit être irréprochable.

Écrire s’apprend.

Écrire est un métier.

Notre langue est composée de règles et d’exceptions, de beaucoup de subtilités. C’est tout cela qui contribue à la rendre d’une richesse infinie. Les mots entre eux sont comme des notes de musique. Placés les uns à côté des autres, ils doivent composer une mélodie « littéraire » remarquable.

Il existe des méthodes, des formations et même des logiciels pour vous y aider. Vous trouverez aussi sur le net des offres de service vous proposant de prendre en charge cette réécriture.

Cela exige une grande rigueur et un indispensable regard extérieur. La critique d’un relecteur est toujours constructive. Elle permet de soulever les incohérences, les imperfections, elle permet les corrections nécessaires à un récit de qualité. Elle est le préalable indispensable pour une réécriture efficace.

 

III – L’auteur et sa capacité à promouvoir

Le plus important pour un auteur est bien entendu de permettre la rencontre entre son livre et ses lecteurs. Et lancer son livre, cela fait parfois peur aux auteurs. Ils doivent alors passer du métier d’écrivain à celui de chef du marketing de son livre.

Cela ne s’improvise pas. Il faut passer autant de temps à promouvoir qu’à écrire. Peu d’auteurs de premier roman s’en rendent compte.

Là encore, selon les maisons d’édition, certains auteurs pourront obtenir de l’aide, un soutien, au mieux un accompagnement dans ces démarches de promotion. Bien peu se verront octroyer un « agent littéraire » attitré.

Pour autant, un auteur déjà actif et participatif à sa propre promotion est nécessairement un atout supplémentaire qui incitera une maison d’édition à lui ouvrir les portes de l’édition.

Tout le monde n’est pas une star ni ne s’appelle pas du nom d’une célébrité. Si ces derniers n’ont a priori pas besoin de convaincre un éditeur de publier leur livre, ce n’est pas tant pour l’intérêt que contiennent ses pages, mais bien parce que ce livre est d’avance « bankable ». Il sera financé rien que sur le nom de son auteur. C’est le cas des chanteurs, footballeurs, acteurs… qui publient leurs mémoires, leurs témoignages.

Pour tous les autres, il va falloir convaincre la maison d’édition que vous aussi, vous allez défendre votre livre et lui permettre de trouver le plus grand nombre de lecteurs.

Il existe des listes de conseils. Le plus important d’entre tous est de réaliser que tout écrivain dispose d’une plateforme incroyable de communication : l’ensemble des réseaux sociaux.

La première fois qu’elle a publié son roman Les gens heureux lisent des livres et boivent du café, Agnès Martin-Lugand s’était adressée à l’auto-édition. Elle présenta son livre auprès de quelques blogueurs littéraires qui l’encensèrent. Son livre fut très vite un énorme succès. Elle sera rapidement approchée par une maison d’édition traditionnelle qui publiera son titre à plus de 500 000 exemplaires. Ses cinq premières œuvres ont depuis séduit plus de 2 millions de lecteurs. Elle figure aujourd’hui à la 13e place (8e en France) du palmarès annuel du Figaro-GFK des plus gros vendeurs de livres en France en 2016, aux côtés de mastodontes comme Lévy, Musso ou encore Michel Bussi.

Ce fut aussi le cas d’Aurélie Valognes avec Mémé dans les orties. Par peur de la réponse négative des maisons d’édition que cette trentenaire ancienne cadre dans le marketing, décide de passer par Amazon. Après 25000 exemplaires vendus en auto-édition, c’est finalement Michel Lafon qui viendra la chercher en 2015 (comme il a fait avec Martin-Lugand en 2013). Il en écoule 20000 en grand format puis 300000 au format poche.

Il faut savoir susciter l’intérêt pour créer l’envie puis le besoin.

 « Croire que le roman va se vendre seul, juste grâce à son histoire, est une erreur », dit Aurélie Valognes. Il faut générer du bouche-à-oreille notamment à travers des commentaires.

Le titre du roman, le descriptif doivent attirer l’attention et donner envie. Faites-vous connaître, faites connaître votre projet, et faites-le savoir aux maisons d’édition que vous sollicitez.

Elles seront d’autant plus rassurées à s’engager auprès de vous si elles sentent un auteur investi, dynamique et surtout conscient et concerné par l’importance d’une promotion de son ouvrage.

Et si vous avez déjà recueilli quelques avis de vos proches ou de personnes privilégiées qui auraient eu accès à votre tapuscrit, servez-vous de leurs appréciations et de leurs commentaires bienveillants. Ils serviront aussi à convaincre l’éditeur de l’existence d’un lectorat intéressé, voire séduit, par votre livre.

 

Ce qu’il faut retenir sur l’édition d’un premier roman

– Parmi tous les manuscrits proposés et malgré la diversité des maisons d’édition, certains d’entre eux ne seront jamais publiés.

– Parmi les maisons d’édition existantes, de quelques formes qu’elles soient, traditionnelles, à compte d’éditeur ou à compte d’auteur, toutes se conforment à des critères éditoriaux qui leur sont propres, tant du point de vue du style littéraire que de la ligne éditoriale privilégiée. Il appartient donc à l’auteur de sélectionner les maisons d’édition qui correspondent le mieux à son genre littéraire.

– La vocation d’un éditeur est de publier des livres prometteurs.

– Certes, il existe beaucoup de subjectivité dans l’acceptation par un éditeur d’un manuscrit à publier.

– Mais il y a aussi des éléments impératifs à respecter, qui sont des critères parfaitement objectifs et qui ont trait à la qualité du langage écrit employé par l’auteur.

Dans tous les cas, si la qualité de l’écrit n’est pas présente, le livre n’aura jamais l’occasion de pouvoir prétendre devenir un jour un livre prometteur.

Nos services

Publier son Livre a trois missions : vous aider à écrirepublier et à promouvoir votre livre. Et plus largement, vous permettre de réussir dans la forme d’édition qui vous correspond le mieux (recherche de maisons d’édition, compte d’auteur, auto-édition, impression de livre à la demande).

Écrire est un projet unique. Auto publier ne signifie pas être seul, et promouvoir votre livre est une affaire de méthodes.  Publier, et promouvoir ne doivent pas être bâclés, ou réalisés sans bénéficier de bons conseils.

Notre équipe vous propose des contenus et formations, pour que la publication de votre livre soit à la hauteur de votre rêve : publication en autoédition, formation pour promouvoir son livre, décrocher une maison d’édition, améliorer son style d’écriture et sa maîtrise de l’intrigue, création de couverture,  publicité ciblée sur Amazon ou sur Facebook …

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